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Saviez-vous que 40 % des objets en plastique ne sont utilisés qu’une seule fois avant d’être jetés et sont rarement recyclés ? Le plastique fait partie intégrante de notre mode de vie. Un million de bouteilles en plastique sont ainsi achetées chaque minute à travers le monde. Elles représentent, à elles seules, une part considérable des objets en plastique à usage unique en circulation. Les experts sont unanimes, si les comportements de consommation n’évoluent pas, en 2050, il y aura plus de plastique dans les océans que de poissons. Il y a donc une véritable urgence à mettre en place des solutions contre la pollution plastique.
Nous approchons à grands pas d’un point de non-retour dans la lutte contre le plastique. De plus en plus d’animaux marins et d’oiseaux de mer sont retrouvés morts sur les plages, l’estomac rempli de microparticules de plastique. Nous ne pouvons plus fermer les yeux. En Thaïlande, comme dans d’autres pays, des centaines de dauphins et de baleines meurent chaque année, victimes de déchets plastiques. La vidéo d'une tortue de mer retrouvée avec une paille logée dans ses narines a fait le tour du monde et révélé l’ampleur et la gravité de la situation.
Nul n’ignore aujourd’hui l’existence du tristement célèbre 7e continent, aussi appelé « vortex de plastique », une nappe de déchets plastiques grande comme trois fois la France, dérivant au nord-est de l’océan Pacifique.
Sur terre, la pollution plastique est également omniprésente : les bouteilles plastiques remplissent les décharges, jonchent les bords des routes, se retrouvent sur les plages comme en montagne. Si nous ignorons précisément combien de temps il faut au plastique pour se dégrader, nous savons en revanche qu’une fois entré dans les sols, il est impossible de le retirer.
Deux mille milliards de déchets plastiques flottent ainsi dans le Pacifique. La cause principale réside dans les objets à usage unique, tels que les bouteilles, les pailles et les sacs de course qui ont une durée de vie utile moyenne de quelques minutes, mais mettent des centaines d’années à se dégrader avec des conséquences désastreuses sur les espèces marines. On se souvient de ce cachalot échoué avec près de 30 kilos de plastique dans l’estomac.
Par ailleurs, bien que le plastique se décompose avec le temps, les microparticules peuvent pénétrer les réserves d’eau douce. En 2017, une étude a montré que 72 % des échantillons d’eau prélevés en Europe contenaient des microplastiques. En Australie, un groupe de la protection de l’environnement du Queensland retire chaque mois plus de 10 000 objets en plastique, principalement des bouteilles, des cours d’eau locaux. Une abomination qui ne semble pas trouver de fin.
Dans les années 50, environ deux millions de tonnes de plastique étaient produites chaque année dans le monde. Aujourd’hui, ce sont plus de 400 millions de tonnes. En 2017, l’industrie alimentaire ne produisait pas moins de 158 millions de tonnes de plastique à elle seule.
La moitié du volume total de plastique a été fabriquée au cours des treize dernières années, ce qui illustre parfaitement à quel point son utilité nous est bien plus importante que sa durabilité.
La croissance de la pollution plastique est en grande partie imputable à l’absence d’infrastructures robustes dédiées à la gestion des déchets. En effet, seulement 9 % du plastique jeté est recyclé. Ce constat est valable aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de développement. Malheureusement, nous avons passé plus de temps à profiter du plastique dans notre quotidien, qu'à réfléchir à la façon d’en disposer de façon durable. Les solutions contre la pollution plastique sont encore loin d’être systématiquement appliquées au niveau individuel, en entreprise ainsi que dans le monde de l’industrie.
En France, alors que nous bénéficions d’une eau potable accessible directement au robinet, nous faisons partie des plus gros consommateurs de bouteilles d’eau en plastique, avec plus de neuf milliards de litres d’eau en bouteille consommés chaque année. Seule la moitié de ces bouteilles est recyclée. Force est de constater que nos mauvaises habitudes de consommation et un recyclage non-optimisé, contribuent sérieusement à la destruction de notre planète.
L’organisation ONU Environnement offre des perspectives mondiales pour lutter contre la pollution plastique. De leur côté, les entreprises et les gouvernements retracent l’histoire du plastique et tentent de comprendre comment nous sommes arrivés à dépendre autant de cette matière non-biodégradable, un comportement révélateur de notre société de consommation.
Des grands noms de la restauration de masse, tels que MacDonald’s, aspirent à un avenir sans plastique en investissant dans :
L’impact de la pollution plastique sur la faune et la flore a influencé de nombreuses entreprises internationales à signer des pactes pour mettre en place des solutions contre la pollution plastique. Ainsi, plus de quarante entreprises britanniques qui contribuent à hauteur de 80 % à la production des emballages plastiques se sont engagées à atteindre les quatre objectifs suivants d’ici à 2025 :
Nous produisons vingt fois plus de plastique aujourd'hui qu'il y a soixante ans. Selon les estimations actuelles, près de douze milliards de tonnes de plastique devraient s’accumuler dans les décharges d'ici 2050.
Heureusement, la prise de conscience sociale est bien réelle et les initiatives pour inverser la tendance se multiplient.
Des organisations, telles que The Ocean Cleanup, ont recours à la technologie pour réduire le volume de déchets plastiques jonchant les océans et espèrent que leurs systèmes de nettoyage passif élimineront jusqu'à 50 % du vortex de déchets du Pacifique Nord d'ici cinq ans.
Le projet Seabin installe des poubelles flottantes dans les ports, les ports de plaisance et les marinas, qui contribuent considérablement à l’accumulation des déchets océaniques. Ces poubelles ramassent en moyenne une demi-tonne de débris chaque année.
La société britannique Recycling Technologies a, quant à elle, développé une technologie innovante qui transforme toutes les matières plastiques en un matériau réutilisable appelé Plaxx, permettant ainsi de s’attaquer au problème des déchets non-recyclables.
Enfin, des entreprises, telles que Origin Materials, concentrent leurs efforts sur le sommet de la chaîne d'approvisionnement en proposant des bouteilles renouvelables fabriquées à partir de sciure de bois, de carton et d'autres matériaux durables.
Toutes ces initiatives offrent à notre planète un avenir plus prometteur. Cependant, pour évoluer vers une économie qui placerait la durabilité au premier plan, il faudra agir au plus haut niveau : le rapport sur la nouvelle économie du plastique, projet mené par la fondation Ellen MacArthur, plaide pour une amélioration des infrastructures et de la façon dont les producteurs conçoivent et utilisent le plastique. L'étude appelle, notamment, à repenser les emballages, afin que les déchets plastiques qui finissent habituellement en décharge puissent avoir une seconde vie une fois qu'ils ont atteint leur objectif principal. Il demande également une refonte du processus de recyclage, afin de faciliter le traitement des déchets, ce qui rendrait le processus de recyclage plus viable économiquement dans certaines régions. En effet, le coût des infrastructures de recyclage dissuade souvent les pays d’améliorer leurs efforts en matière de recyclage.
La production à la hausse de plastique et le fait que 90 % des déchets plastiques se retrouvent dans les océans devraient nous alarmer sur l’avenir de notre planète. Face à cette crise, les législateurs et les entreprises du monde entier cherchent à adopter de meilleures pratiques.
Des sacs réutilisables et biodégradables à la suppression des pailles en plastique : aussi minimes puissent-elles paraître, ces étapes sont primordiales pour inverser la tendance. Les gouvernements s’efforcent de donner aux citoyens les outils nécessaires pour réutiliser ou refuser le plastique. Le message clé consiste à privilégier la durabilité au détriment de la praticité : ainsi, plutôt que d’accepter le plastique comme unique solution, nous devrions tous nous demander si le besoin est bien réel ou s’il existe une alternative durable.
L’une de ces alternatives qui semble gagner de plus en plus en popularité est le recours aux accessoires réutilisables comme les gourdes et les gobelets écoresponsables permettant de transporter ses boissons au cours de la journée sans avoir à acheter de bouteilles à usage unique en magasin ou d’utiliser plusieurs gobelets en plastique à la machine à café. Depuis longtemps déjà, les sacs réutilisables sont préconisés et largement adoptés pour faire ses courses.
Afin de mieux comprendre la crise des déchets plastiques, des journées de sensibilisation à l'environnement ont lieu tout au long de l'année : la journée mondiale de la Terre (20 avril), la journée mondiale de l'environnement (05 juin) et la journée mondiale de l'océan (08 juin).
Chaque année, un objectif spécifique est défini. En 2017 et 2018, les communautés se sont concentrées sur les moyens de combattre la pollution plastique, les médias dans le monde entier faisant état des efforts déployés. Parmi les participants, on trouve des particuliers, des communautés locales, des œuvres de bienfaisance, des gouvernements, des PME et des grandes entreprises. En vous renseignant à la fois sur le problème et sur les étapes à suivre pour trouver une solution, vous pouvez, vous aussi, avoir un impact positif sur l’environnement au sein de votre entreprise. Comme point de départ, les cinq conseils suivants vous permettront de contribuer à la réduction de la pollution plastique :
Les Français consomment en moyenne 9,3 milliards de litres d’eau en bouteille chaque année, ce qui stimule la production de plastique tout en payant pour l’approvisionnement en eau. En changeant leurs habitudes, les entreprises pourraient limiter leurs dépenses et réduire notre dépendance au pétrole de 17 millions de barils par an.
Opter pour des emballages en papier ou en carton, bien plus soucieux de la planète.
Les repas à emporter sont généralement recouverts de matières non-recyclables. En offrant un coin cuisine à vos salariés, vous leur permettez d’apporter leur déjeuner dans des récipients réutilisables et réduisez ainsi leur dépendance aux plats tous faits.
Mettre en place des bacs de recyclage clairement étiquetés, protégés par une politique de recyclage à l'échelle de l'entreprise, permet de réduire le volume de déchets plastiques qui finiront en décharge ou dans la nature. Une telle politique peut également aider les entreprises qui cherchent à obtenir la certification ISO 14000.
Même si l'emballage est important pour votre produit, il est toujours possible d’envisager des alternatives plus durables. Ainsi, des sociétés, telles que Tipa, proposent des films biodégradables qui garantissent que votre marque ne laissera pas de traces désastreuses dans la nature pendant des siècles.
L’organisation Plastic Pollution Coalition représente un collectif de particuliers, d’organisations, d’entreprises et de législateurs qui se sont unis pour aider à débarrasser le monde des objets en plastique à usage unique. Si vivre sans plastique semble être utopique, réduire notre dépendance à ce matériau est désormais une réalité. Une résolution de l'ONU récemment adoptée ouvre la voie à près de deux cents pays qui ont accepté de revoir leur utilisation du plastique. La Chine a accepté de réduire. Le Chili, Oman, le Sri Lanka et l'Afrique du Sud ont introduit des politiques d’interdiction des sacs en plastique. Même si elles peuvent sembler dérisoires pour certains, de telles actions ne sauraient arriver assez tôt.
Boire de l’eau du robinet est la meilleure solution de limiter l’achat des polluantes bouteilles d’eau en plastique. Encore faut-il que l’eau délivrée offre un réel plaisir à la dégustation ce qui, selon les régions, est très variable.
En optant pour l’installation d’une fontaine à eau, directement branchée sur le réseau de votre entreprise, vous assurez non seulement à vos collaborateurs comme à vos clients, une eau filtrée de qualité supérieure, sans mauvais goût ni odeur désagréable, mais aussi mettez un point final à l’achat de bouteilles d’eau à usage unique et réduisez votre empreinte eau.
Ainsi, chaque année, grâce aux clients Culligan qui ont fait le choix d’une eau filtrée au robinet, ce sont 20 millions de bouteilles en plastique qui ne sont pas rejetées !
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